Intervention de Brigitte Kuster

Séance en hémicycle du vendredi 15 novembre 2019 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Article 50

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Kuster :

Il y aurait beaucoup à dire sur les propos du rapporteur général.

Pour défendre cet amendement de suppression, je m'attarderai sur le mécénat dans le domaine de la culture.

Le ministre de la culture, lorsqu'il a été interrogé, était bien embêté, et n'a pas été en mesure de répondre. Les crédits de la mission « Culture » sont destinés à financer le patrimoine, mais, quatre jours avant l'examen en séance du collectif budgétaire, on découvre une annulation de crédits de 25 millions d'euros que n'a pas manqué de pointer du doigt Gilles Carrez – dont vous êtes maintenant le porte-parole, si j'ai bien compris, monsieur le rapporteur général. Le Gouvernement ne craint pas l'incohérence, puisqu'il prétend faire du patrimoine une priorité.

Sans le mécénat, le hameau de la reine dans le château de Versailles n'aurait pas été rénové ; il manquerait au Grand Palais 25 millions sur un budget total de 450 millions ; pour la restauration de Notre-Dame, des sommes considérables ont été données par les grandes entreprises.

Le mécénat culturel concerne les grands chantiers mais aussi les petits. En imposant un plafond aux entreprises qui soutiennent la culture et qui sont souvent celles que sollicitent également les associations et fondations à but social, vous cassez un dispositif qui fonctionne. C'est incroyable, cette manie de casser ce qui fonctionne !

La loi Aillagon, qu'Éric Woerth a rappelée à juste titre, est considérée sur tous les bancs de cet hémicycle comme une des plus belles lois dans le domaine de la culture.

En entravant le mécénat, vous affaiblissez l'action politique et culturelle. Vous prenez un risque considérable pour la suite.

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