Il est évident qu'il faut continuer à soutenir les structures agissant dans le domaine du handicap et en faveur des causes défendues par MM. Dufrègne et Pupponi, entre autres. Cependant, les amendements déposés partent du présupposé que la mesure proposée par l'article 50 conduira les soixante-dix-huit entreprises concernées à réduire leur engagement financier.
Or ce n'est pas ce que nous croyons. Nous leur demandons au contraire de maintenir leur engagement car, dans le même temps, le montant de leur impôt sur les sociétés diminue. Si elles se trouvent incitées fiscalement à le faire, elles affirment d'autre part régulièrement que l'incitation fiscale est annexe à leurs yeux : elles disent s'engager en faveur de la société, parce qu'elles ont une responsabilité.
Je rappelle que notre démarche ne consiste pas à exclure certaines causes du champ d'application de cette mesure par crainte d'un recul des dons et de l'engagement. Nous appliquons simplement les dérogations qui existent au titre de la loi Coluche au mécénat : il s'agit presque de coordination. Il existe aujourd'hui, pour la déduction de l'impôt sur le revenu, un régime dérogatoire pour les associations relevant de la loi Coluche ; nous l'appliquons au mécénat. Avis défavorable.