Cette discussion a déjà eu lieu et, même si on peut en débattre à nouveau, il n'est pas possible de considérer qu'il n'y a pas eu de réponse. D'autant que je crois comprendre, au vu du nombre d'amendements qu'il reste à examiner, que nous devons accélérer et choisir ceux auxquels nous apportons des réponses détaillées : je suis donc face à ce que l'on appelle une injonction paradoxale !
Je ne peux pas vous laisser dire que le Gouvernement ne s'intéresse pas aux spécificités de la Corse : comme vous le savez, nous les avons justement prises en compte et le ministre de l'économie et des finances, Bruno Le Maire, qui a pris la mesure de la situation il y a déjà plusieurs mois, s'est engagé tout particulièrement à y apporter des réponses. Il ne peut pas être rendu comptable de ce qui s'est passé au cours des trente dernières années – nous avons les épaules larges, mais il y a tout de même des limites !
Le dispositif des zones de développement prioritaire vient tout juste d'entrer en vigueur, au 1er janvier 2019. Avant d'envisager sa prorogation, nous attendons les résultats des premières évaluations. De plus, je ne suis pas certaine que la prorogation d'une seule année apporterait plus de visibilité aux entreprises.
Sommes-nous ouverts à une discussion ? Bien entendu ! Et vous le savez, puisque les échanges auxquels vous avez participé ont justement abouti à l'instauration des zones de développement prioritaire. Laissons sa chance au produit, évaluons-le, et nous pourrons ensuite prendre des décisions en pleine conscience des spécificités de la Corse en matière d'économie, comme nous l'avons déjà fait.