Il est défavorable.
Je souhaitais revenir sur les propos de Mme Batho concernant la BEI. Cette dernière intervient essentiellement en Europe, où l'objectif est d'encourager au maximum le développement des énergies renouvelables et décarbonées. Dans ce registre, la BEI représente un instrument extrêmement puissant. Nous avons défendu ce projet auprès de la Commission européenne, et je l'ai moi-même soutenu, entre autres occasions, dans le cadre du conseil compétitivité. Nous saluons donc cette décision historique.
En revanche, nous parlons ici de garanties à l'export, c'est-à-dire de projets menés essentiellement dans des pays en développement, ces derniers ayant le choix entre plusieurs candidats. Deux options sont alors ouvertes : nous pouvons accompagner ces projets en proposant des techniques qui sont, en règle générale, meilleures sur le plan environnemental que celles de nos concurrents, pour accompagner le progrès, la croissance et la transition écologique et énergétique de ces pays, au bénéfice des emplois français – ce qui n'est pas négligeable – ; ou nous pouvons fermer complètement la porte à cette possibilité et laisser d'autres technologies, moins-disantes en matière environnementale et sociale, l'emporter. Je ne crois pas que ce soit le sens de l'histoire.
La proposition est donc claire : les mesures que nous prenons dans le projet de loi de finances pour 2020 constituent la première étape d'une ambition plus globale, en matière climatique, sur les outils publics à l'export. Le ministre Bruno Le Maire l'a dit lors du lancement du pacte productif : nous avons engagé un important travail de revue des financements de Bpifrance assurance export afin d'identifier les besoins des pays tiers, de déterminer l'impact des restrictions nouvelles sur l'emploi en France et de verdir l'ensemble de notre portefeuille de financements à l'export. Ce travail est en cours. Nous marquons une première étape aujourd'hui. D'autres suivront.