Je vois un problème très grave dans le décalage entre les décisions et la politique appliquées par le Gouvernement, par exemple, dans le projet de loi de finances, et ses déclarations à l'international. Emmanuel Macron a fait en septembre un discours à l'ONU, dans lequel il affirmait vouloir mettre fin aux aides à l'export. Bruno Le Maire a quant à lui posté hier le tweet suivant : « La décision de mettre fin au financement des énergies fossiles à la Banque européenne d'investissement est historique. C'est la première étape de création de la banque du climat proposée par la France. Elle permettra d'orienter les financements vers des projets durables. #AccordDeParis ».
Les « #AccordDeParis » ne valent-ils que lorsque la France parle sur la scène internationale, mais pas quand il est question de ses propres actions sur son territoire ?
J'assume le fait que la France ne souhaite plus avoir d'emplois liés à la destruction du vivant et du climat. Nous sommes dans une situation d'urgence écologique absolue.
Par ailleurs, vous avez fait erreur à propos de la Banque européenne d'investissement, car elle aussi a soutenu des projets à l'international, par exemple en Égypte dans le domaine du gaz.
Je saisis cette occasion pour interroger le gouvernement français sur la situation de l'usine de gaz de Total au Yémen, qui a bénéficié d'une aide de 311 millions d'euros en garantie de l'État.