Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du vendredi 15 novembre 2019 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Article 42

Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics :

Je ne suis évidemment pas d'accord avec la présentation de M. Coquerel, mais nous sommes au moins d'accord sur le fait que nous ne sommes pas d'accord !

Nos logiques s'opposent, monsieur Coquerel. Avant-hier, votre groupe a combattu l'article 57 du projet de loi de finances, tout en disant qu'il fallait lutter contre la fraude fiscale.

Votre opposition n'a rien à voir avec le fond de l'histoire, puisque les contrôleurs fiscaux peuvent déjà utiliser les réseaux sociaux. Vous ne vous battiez pas sur la technique : vous auriez simplement aimé que nous embauchions des milliers de fonctionnaires et que nous les installions au CNIT de la Défense pour imprimer la production des réseaux sociaux et en faire le contrôle.

Une administration moderne ne fonctionne pas comme cela. Une administration moderne permet aux gens de ne pas faire des tâches répétitives et d'utiliser les moyens modernes, notamment pour combattre la fraude. Au moins vos collègues communistes ont-ils été plus cohérents : ils n'ont pas voté contre l'article 57.

Moderniser l'administration consiste, par exemple, à prélever l'impôt à la source, à opter pour la déclaration tacite, à supprimer la taxe d'habitation dont 4 000 agents s'occupent. Dans ces conditions, il est normal d'adapter les effectifs. Il y a d'autres besoins dans le service public, et vous ne citez pas les créations de postes prévues dans la gendarmerie, la police, l'armée ou l'hôpital.

Votre discours est déséquilibré et j'émets évidemment un avis défavorable.

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