Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du vendredi 15 novembre 2019 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Seconde délibération

Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics :

On se demande quelles missions vous n'avez pas citées, madame Louwagie !

Je signale à l'Assemblée nationale que c'est le principe du débat parlementaire que le Gouvernement vous alerte sur les conséquences budgétaires de vos choix – sauf à dire que vous vous fichez du déficit et de la dette, ce qui n'est pas le cas des parlementaires en général. C'est à la fin de la moisson qu'on compte le blé, comme disent les agriculteurs par chez moi : à la fin du débat parlementaire on en tire les conclusions. Ainsi, voter l'amendement relatif à la BPI, c'était prendre 100 millions d'euros aux universités. C'est cela, que vous avez voté !

Le Gouvernement a tiré les conclusions de vos décisions en faisant des économies ailleurs. Il fait aussi certains choix, dans le cadre de la loi de programmation militaire, de la loi de programmation pour la justice ou des contrats avec les collectivités locales. C'est la raison pour laquelle ces trois budgets n'ont pas été soumis au rabot.

Pour le reste c'est le même rabot que l'année dernière, mais les crédits augmentent de 5 milliards. À la fin des fins, il n'y a pas de finances magiques : quand on décide de mettre plus d'argent quelque part, on en tire les conclusions indispensables, si on veut être une puissance respectée. Si vous examiniez précisément le budget de l'écologie par exemple, plutôt que de crier au loup, vous verriez qu'il s'explique par un décalage de paiement de l'ADEME. On ne touche pas à la prévention des risques.

De toute façon, nous aurons l'occasion d'en reparler lors de la deuxième lecture. Je ne vais pas commenter toutes les missions mais évidemment cela a été vu avec l'ensemble des ministères.

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