Les crédits du programme 144 sont en hausse. Nous pouvons tous nous en réjouir. Néanmoins, quelques voix discordantes se sont fait entendre. Elles estiment par exemple que la diplomatie aurait pris un peu trop la main sur la stratégie au sein du ministère des Armées. Ainsi, un chercheur, M. Matthieu Chillaud, regrette dans un article paru dans la revue Défense et sécurité internationale (DSI) que la DGRIS demande un peu trop aux think tanks des études prospectives et stratégiques afin de « débelliciser » les études stratégiques. Le motif est selon lui que la guerre est toujours et doit rester la dernière option envisageable pour les diplomates.
Je suis rapporteur du budget de la marine et logiquement très sensible à tous les enjeux de défense stratégique, notamment ceux de notre zone économique exclusive (ZEE) où surveillance, protection et intervention sont clés. Ce sont à l'évidence des actions combinées air, terre, mer, espace et cyber qui répondront à ces enjeux.
Face à ces contraintes diplomatiques, notamment dans la zone indopacifique, votre devise est-elle « si vis pacem, para bellum » et, en ce cas, comment concilier la dualité de la France, à la fois puissance européenne et puissance mondiale ou internationale, et quelles sont alors vos trois priorités les plus sensibles ?