Cet amendement vise à insérer à l'alinéa 13 la notion de possibilité d'accueil des États membres, car si en matière de droit d'asile les pays ont l'obligation morale d'accueillir, ils ne peuvent le faire que selon leurs possibilités. Il faut donc poser la question de la capacité de la France à accueillir et à intégrer les personnes désirant vivre sur le sol national. Cette question est d'autant plus urgente que, entre 2017 et 2018, le nombre de demandeurs d'asile, qui a baissé de 10 % en Europe, a augmenté en France. Personne ne veut accueillir qui que ce soit sous un pont porte de la Chapelle. Si je salue la volonté du Gouvernement de délocaliser les personnes qui y étaient installées, comme ce fut fait la semaine dernière, il faut poser la question de l'endroit où les héberger ; dans des gymnases, dans des hôtels ? C'est ce qui provoque évidemment la colère des riverains, comme celle des municipalités, auxquelles bien souvent on ne demande pas leur avis.