Évoquer la divergence des pratiques de traitement des flux migratoires entre les États membres ne contribue pas au développement d'une diplomatie apaisée avec nos partenaires européens. Si des pays comme les membres du groupe de Visegrád refusent de faire subir à leurs populations des flux d'immigration massifs, ce n'est pas le cas de l'État français. On peut s'en réjouir ou le déplorer, mais on ne peut en aucun cas condamner les décisions d'États souverains en leurs terres. Nous ne pouvons encourager la libre circulation dans l'espace Schengen au mépris des politiques nationales et espérer que, face au déferlement migratoire, tous s'accorderont sur la bonne politique à mener. La politique bruxelloise n'est pas celle de tous les États membres ; accuser les pays en désaccord avec cette politique de tous les maux n'y changera rien.