Intervention de Éric Ciotti

Réunion du mercredi 13 novembre 2019 à 10h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

L'amendement CL45 vise à s'opposer au principe de répartition des demandeurs d'asile, pour plusieurs raisons. D'abord, celui-ci est contraire à la souveraineté nationale des États, qui doivent pouvoir choisir librement qui ils accueillent sur leur sol, sans contrainte. Ensuite, ce principe nuit à l'efficacité et à la régulation des flux migratoires. Vous avez souligné, M. le rapporteur, que la politique de l'asile n'avait rien à voir avec la politique migratoire : je ne peux que contester votre appréciation. Ces politiques sont évidemment liées, puisque les flux migratoires se nourrissent en grande partie, à l'heure actuelle, du dévoiement de la noble procédure de l'asile ; l'entrée dans l'Union européenne de 1,2 million de personnes en 2015 et en 2016 en résultait très directement. En France, malgré la générosité dont il est fait preuve dans le cadre de l'examen des dossiers, deux tiers des demandeurs d'asile sont déboutés ; les taux sont encore supérieurs dans d'autres pays plus stricts. Nous devons manifester la volonté de mieux réguler les flux. Vous affirmiez qu'on ne peut prévenir ces derniers, mais on a le devoir de les réguler. On ne peut pas répartir les demandes, aujourd'hui, sans action préalable à la source. Les quotas imposés traduisent une défaite de l'Union européenne, en ce que celle-ci se révèle incapable de réguler les flux migratoires. Je considère donc qu'il faut supprimer cet alinéa et s'opposer très fermement aux quotas, quelle que soit leur forme. En effet, ces derniers ne peuvent que conduire à une augmentation perpétuelle des flux et sont contraires au principe de la souveraineté nationale.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.