Cet amendement vise à compléter l'alinéa 19 pour faire des hotspots positionnés hors des frontières de l'Union européenne la voie privilégiée de la politique migratoire européenne. En juillet 2017, le Président de la République a déclaré qu'il comptait créer des hotspots en Libye et au Niger, avant d'indiquer : « Ce n'est pas possible aujourd'hui, mais ce peut être le cas à courte échéance […]. Dès fin août, nous aurons une mission de l'OFPRA pour voir comment il est possible de mettre tout cela en place. » Qu'en est-il aujourd'hui de cette promesse ? La politique des hotspots est pourtant la plus appropriée pour lutter contre une immigration irrégulière et en faveur d'une immigration choisie.
À titre d'exemple, l'Allemagne a dépensé l'an dernier 23 milliards d'euros pour l'intégration dans son territoire de plus de 1 million de réfugiés et pour combattre dans les pays d'origine les causes d'émigration, selon un document officiel du ministère des finances allemand. Sur ces 23 milliards, 7,9 milliards ont financé des mesures à l'étranger afin d'inciter les populations à ne pas chercher à gagner l'Europe ; cela représente une hausse de 16 % par rapport à l'année précédente.