Je comprends l'esprit de votre réponse et, à certains égards, je peux le partager. Naturellement, il est préférable d'examiner la demande d'une personne dans le pays où elle se trouve avant de la laisser s'aventurer dans un voyage périlleux, à l'issue parfois dramatique, qui en outre favorise le commerce des passeurs.
Je suis favorable à ce que l'on examine les demandes d'asile au plus près des zones de conflit. Cela nécessite que l'OFPRA envoie des officiers de protection dans les consulats et dans les ambassades, afin que l'examen soit fait sur place. Mais, en l'occurrence, vous proposez d'accorder un visa à tout le monde, sans examen préalable : une fois que ces personnes seront arrivées sur le territoire national ou européen, elles formuleront leur demande d'asile, laquelle sera refusée dans au moins deux tiers des cas, mais resteront définitivement puisque 95 % des déboutés se maintiennent. Nous devons donc traiter le problème avec humanité mais à la source, avec une véritable procédure d'examen, plutôt que d'accorder un blanc-seing à chacun.