Mme la ministre a répondu à mes questions, mais une question urgente, celle de l'eau, se pose à Mayotte et je manquerais à mon devoir si je n'en parlais pas. Tout le monde sait que l'on va vers une crise de l'eau, comme celle que nous avons connue en 2016, à Mayotte, par manque de pluie. Le plan d'urgence signé par l'ancien gouvernement prévoyait la construction d'une usine de dessalement qui devait produire environ 5 millions de litres d'eau par an. Sous l'autorité de l'État à Mayotte, la construction de l'usine a été confiée, sans appel d'offres, j'y insiste, sous le sceau de l'urgence, à une société du CAC 40. Financée par des fonds européens à hauteur de 8 millions d'euros, deux ans plus tard, elle n'a pas encore produit une seule goutte d'eau ! De même, nous avons un gros problème d'assainissement qui ne sera jamais résolu sans subventionnement. Est-il possible d'envisager une subvention du fonds exceptionnel d'investissement pour financer le raccordement de l'assainissement ? Cela permettrait de mettre l'usine en service, faute de quoi, ce serait tout simplement impossible, sachant que l'on a affaire à la population la plus pauvre de France.