Vous estimez que rien ne permet de démontrer rigoureusement que l'on peut y arriver en cinq ans ; je vous répondrai que rien ne permet non plus de dire que nous n'y arriverons pas ! Nous ne savions pas que c'était impossible et nous l'avons fait, disait Mark Twain… Nous essaierons d'aboutir en cinq ans. Pour ce faire, je mobiliserai les énergies. J'ai employé à dessein le terme « procrastination » : au cours des six derniers mois, je l'ai observé, ce sont les défauts d'organisation ou le manque de concertation qui retardent le chantier.
Vous m'avez demandé, Madame Buffet, si l'on envisageait d'ouvrir la cathédrale avant la fin des travaux. Lorsque le diagnostic sera fait et les travaux à réaliser connus, que l'on commencera à reconstruire la voûte, la charpente, le toit, d'ici à trois ou quatre ans au mieux, peut-être sera-t-il possible de rouvrir la cathédrale au culte. Je précise à ce propos que je ne travaille pas avec les architectes des bâtiments de France, mais avec les architectes en chef des monuments historiques.
Mme Descamps m'a interrogé sur la consultation publique. J'ai fait trois fois référence au discours du Président de la République à l'occasion de la remise du prix Pritzker. Le Premier ministre a annoncé un concours d'architectes pour la flèche le 17 avril et le Président a indiqué que ce concours serait étendu aux abords de la cathédrale, c'est-à-dire à son environnement immédiat. La consultation concernera donc à la fois les abords et la flèche. C'est un travail difficile, long à mettre en oeuvre : il faut réaliser des études préalables, créer un cahier des charges et travailler par étapes. Nous devrions pouvoir nous prononcer sur le choix de la flèche début 2021.