Il est normal qu'un général ait une carrière militaire… (Sourires.) J'ai employé le mot qui correspond très exactement à ce que je vais faire dans cet établissement public : une task force. Mon rôle n'est pas d'être un spécialiste de l'histoire de l'art, quoique je ne sois pas le plus nul dans ce domaine, ni un architecte – j'en suis totalement incapable – ou de planifier le travail de telle ou telle entreprise, pas plus que le rôle celui d'un général n'est de faire le travail d'un colonel d'artillerie, d'un colonel du génie ou d'un pilote de chasse. Une task force est un ensemble de moyens humains et matériels que l'on réunit dans une organisation ordonnée à un objectif à atteindre. L'objectif est de restaurer Notre-Dame de Paris en cinq ans. Par ma capacité à faire travailler les gens ensemble, qui est l'essence du commandement, par mon sens de l'organisation, c'est-à-dire en organisant l'établissement public et en contrôlant ce que fait la maîtrise d'oeuvre, comme les flux financiers, je dois faire en sorte que tout cela fonctionne. C'est le rôle d'un chef. Que le chef soit civil ou militaire, peu importe : il n'y a pas de différence de nature entre les deux. Du reste, je me sens très à l'aise dans le commandement de cette task force.
Vous m'avez posé une autre question intéressante : vous m'avez demandé comment j'avais pu accepter cette mission.