Par exemple, dans la communauté urbaine de Poitiers, qui s'étend du pays chauvinois, c'est-à-dire aux portes de l'Indre, jusqu'au pays mélusin, c'est-à-dire aux portes des Deux-Sèvres, beaucoup de maires ruraux disent ne pas trouver leur compte ; la conférence des maires est pour eux la seule occasion d'exprimer leur point de vue devant le président de l'EPCI. Ce qui fonctionne dans ce cas précis pourrait fonctionner ailleurs – et c'est le cas, puisque l'Association des maires ruraux de France demande la généralisation des conférences des maires. Je n'ai donc aucune réticence à trancher la question par scrutin public et je voterai pour cette mesure qui répond à la demande des associations d'élus.
Le troisième argument est celui de la cohérence du texte. Elle est pourtant évidente : d'une part, les maires sont libres de se saisir, ou non, de l'outil que constitue le pacte de gouvernance ; de l'autre, la conférence des maires est obligatoire. Cette assemblée ne les contraint pas à faire quoi que ce soit, simplement à se parler, ce qui est essentiel car c'est en parlant que l'on parvient à des solutions.