S'agissant des ressources humaines et des capacités de la DGA, je pourrais vous dire, vu ma position, qu'on ne se porterait que mieux avec plus de ressources. Mais nous sommes conscients du fait que la trajectoire d'effectifs est fixée par la loi de programmation des finances publiques pour la période 2018-2022.
Nous en avons du moins terminé avec la décroissance constatée sur les années 2014 à 2016. Les perspectives actuelles sont des perspectives de légère croissance, je dirais de stabilité positive. Cela nous conduit à devoir nous adapter pour faire face aux nouvelles missions qui sont les nôtres, en matière de cybersécurité ou de soutien aux exportations.
Tous les organismes ont un plan de progrès permanent pour être de plus en plus efficaces. Comme je vous l'ai dit, j'ai reçu une lettre de mission de la ministre sur la transformation de la DGA. Mon prédécesseur avait un plan de progrès qui courait jusqu'en 2025. Je l'ai revu non seulement pour me l'approprier, en tant que nouveau délégué général pour l'armement, mais aussi pour mieux faire correspondre le plan à la lettre de mission de la ministre des Armées.
Nous avons ainsi lancé plusieurs chantiers parallèles à la préparation de la loi de programmation militaire 2019-2025. Ils portent sur l'ensemble de nos activités, en particulier sur le processus d'acquisition, sur lequel nous devons être encore plus efficaces, réactifs et flexibles, en particulier pour bénéficier des nouvelles technologies. Tous ces chantiers sont en cours. Il s'agit notamment de promotion et de développement de l'innovation, mais aussi de chantiers liés à ceux qui ont été lancés par la ministre elle-même.
Je vous propose d'ailleurs de faire le point avec vous dans quelques mois sur ce plan de progrès, terme que je préfère à celui de plan de réforme ou de transformation.
S'agissant des modes de financement innovants, il est prévu que les travaux de programmation en cours comportent une réflexion sur d'éventuels financements innovants. Cette réflexion en est encore à ses débuts. Nous avons déjà quelques exemples de partenariat public-privé dans le domaine des réseaux de desserte des bases aériennes ou de la fourniture d'heures de vol d'hélicoptères en école à Dax.
S'agissant de RTD, il n'y aura pas de reprise. J'ai reçu hier le numéro 2 du groupe Volvo, M. Gurander, qui m'a dit qu'il avait renoncé à vendre cette branche d'activité. Dès l'origine, nous avions indiqué au groupe que, s'il vendait, ce devait être dans le cadre d'une opération industrielle. Il avait reçu deux offres, l'une du groupe franco-allemand KNDS et l'autre du groupe belge CMI. Jugeant qu'aucune des deux offres n'était satisfaisante, il a décidé d'arrêter le processus.
Je lui ai demandé s'il s'agissait d'un arrêt franc et définitif ou d'un report de quelques mois. À partir du moment où ils ont décidé de ne pas vendre, il faut en effet que cela soit clair et que la maison RTD retrouve la stabilité dont elle a besoin. Il m'a garanti qu'il s'agit d'un arrêt définitif de la revente, m'assurant aussi qu'il donnerait à RTD les moyens de se développer. Nous assurerons le suivi de ces assurances verbales, sur lesquelles nous serons particulièrement vigilants.
Il était accompagné par le patron de RTD, qui m'a rassuré sur ce point. Les choses sont donc claires : Volvo ne vend pas RTD, RTD reste ce qu'il est et va continuer sur la voie de développement qui est la sienne.