« Un Français doit vivre pour elle Pour elle un Français doit mourir », ces paroles du Chant du départ exprime bien le lien qui pouvait exister entre les citoyens et la nation, entre les citoyens et l'armée. Aujourd'hui, je ne suis pas sûre qu'ils résonnent de la même façon à l'oreille de nos concitoyens. Même si ce chant date de la Révolution, n'oublions pas que nos arrière-grands-pères ou nos grands-pères le chantaient en 1914.
La transition est toute trouvée pour saluer l'action de l'État pour les commémorations du centenaire de la fin de la Grande guerre. Alors que l'engagement présidentiel de rétablir un service national obligatoire et universel va devoir se concrétiser dans les prochaines années, le groupe du Mouvement démocrate et apparentés se félicite de constater que les coupes budgétaires opérées dans les crédits dédiés à la journée Défense et Citoyenneté (JDC) sont maîtrisées. L'ambition future sera autre et nous devons nous préparer à y consacrer un budget également autre, en interaction avec le service civique.
Il nous est dit que la baisse des crédits suit la diminution « naturelle » des effectifs. Cette baisse n'a, elle, rien de naturelle pas plus qu'elle n'est mécanique. Je veux dire par là que la revalorisation des indemnités serait peut-être une solution. Je pense aussi aux demandes récurrentes formulées par les associations d'anciens combattants qui, nous le savons, font vivre le devoir de mémoire dans nos territoires, au plus proche de notre quotidien. Ce sont grâce à elles, et à travers les commémorations, que nous devons continuer à accomplir ce devoir de mémoire. Leurs demandes concernent avant tout la reconnaissance de certains droits qu'il est toujours plus utile d'attribuer du vivant des personnes qu'à titre posthume.