Il propose une mesure pragmatique qui vise à améliorer l'efficacité des polices municipales. Actuellement, le code de la sécurité intérieure autorise les communes limitrophes à mutualiser leurs polices municipales dans la limite d'une population totale de 80 000 habitants. En pratique, la ville la plus peuplée déploie sa police dans les communes voisines lorsque cela s'avère nécessaire, si les maires de ces communes en font la demande. C'est un très bon dispositif qui présente le double avantage d'élargir le champ d'action de la police municipale et de faire bénéficier les communes qui ne disposeraient pas des moyens financiers suffisants des forces de police d'une commune plus importante.
Il me semble qu'il faudrait étendre ce dispositif aux villes plus grandes, que la limite de population exclut actuellement de son champ d'application. Je pense ici – vous l'aurez deviné – à la commune de Béziers, riche de quelque 78 000 habitants, qui pourrait faire bénéficier de sa police municipale une dizaine de villages dont les maires sont demandeurs si elle n'était pas bloquée par le seuil de 80 000 habitants. Plus exactement, ce sont les villages alentour qui sont bloqués, car ce sont eux qui ont besoin du soutien de la police municipale de Béziers. Ce cas n'est pas isolé ; je l'évoque parce que je le connais. La ville ne peut coopérer sans dépasser le maximum de 80 000 habitants qu'avec le village de Cers – dont je salue au passage la nouvelle équipe municipale, menée par Didier Bresson, qui a été élue dimanche dernier. Je propose donc de faire passer le seuil à 120 000 habitants.