Intervention de Gilles Lurton

Séance en hémicycle du jeudi 21 novembre 2019 à 15h00
Engagement dans la vie locale et proximité de l'action publique — Article 15 octies

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Un établissement public à caractère industriel et commercial est en effet appelé à remplacer, dès le 1er janvier 2020, le syndicat mixte de la baie du Mont-Saint-Michel, dans le but de donner une nouvelle ambition au site, de renforcer son attractivité et de l'adapter aux évolutions touristiques.

En effet, classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, le Mont-Saint-Michel et sa baie, qui s'étend de Cancale à Granville, entre Bretagne et Normandie, accueillent chaque année plus de 2,5 millions de touristes. Situé sur trois communes de la Manche – Mont-Saint-Michel, Beauvoir et Pontorson – , ce patrimoine exceptionnel est actuellement géré par un syndicat mixte qui emploie onze contractuels de droit public. L'abbaye et ses remparts, qui génèrent un chiffre d'affaires évalué à 2 millions d'euros, relèvent directement du Centre des monuments nationaux.

Si, comme exprimé précédemment, je partage entièrement la volonté du Gouvernement de mieux valoriser ce patrimoine d'exception en menant une politique de développement touristique susceptible de profiter à l'ensemble du territoire de la Normandie et de la Bretagne, je ne peux cependant pas oublier que d'importants travaux restent à réaliser, à la fois sur certains bâtiments du Mont et sur son environnement – je pense en particulier au barrage, créé pour rendre au Mont son caractère insulaire. Nous savons déjà que les missions du futur EPIC seront, à l'avenir, plus coûteuses, en raison du vieillissement de l'ouvrage et du tarissement des reports bénéficiaires initiaux.

Monsieur le ministre, je souhaite d'emblée être clair : les collectivités locales concernées ne sont pas opposées à la création de l'EPIC ; certaines d'entre elles sont même déjà prêtes à y adhérer tant elles sont conscientes du caractère exceptionnel de ce patrimoine pour nos deux régions. Pour autant, nous ne saurons accepter que l'État profite de ce changement pour se décharger sur les collectivités des charges qui lui reviennent.

C'est l'objet des amendements que je défendrai dans le cadre de cet article : par sécurité, je préfère que certaines précisions figurent dans la loi.

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