De la même façon que les places que nous occupons, avec mes chers collègues Bertrand Sorre et Gilles Lurton, dessinent une large portion de l'hémicycle, la baie du Mont-Saint-Michel s'étend de Granville et Avranches jusqu'à Saint-Malo, en passant par Saint-Georges-de-Gréhaigne et Pleine-Fougères.
L'enjeu de l'article consiste tout d'abord à permettre la dissolution du syndicat mixte de la baie du Mont-Saint-Michel et la création, en partenariat avec les institutions locales, de l'établissement public destiné à le remplacer. Naturellement, il conviendra de prendre soin du personnel, qui fera l'objet d'un transfert et pourra faire valoir son droit d'option.
Ensuite, comme l'ont indiqué Bertrand Sorre et Gilles Lurton, se posent la question du transfert à l'établissement des pouvoirs de police des maires et de la sécurisation financière du nouvel établissement public. Par souci de pragmatisme, mes amendements visent à rétablir la version du texte proposée par les sénateurs. Selon ses termes, l'EPIC recueillerait les recettes issues de l'abbaye du Mont-Saint-Michel et devrait conclure une convention avec le Centre des monuments nationaux pour déterminer la répartition du résultat d'exploitation de l'Abbaye, la quote-part réservée à l'État ne devant pas excéder la moitié de ce résultat. Monsieur le ministre, cela me semble être la voie de la raison. Voyez, mesdames et messieurs les députés de la majorité, l'importance pour nous, législateurs, d'avoir un lien direct avec les territoires : les trois députés élus dans les circonscriptions entourant le Mont-Saint-Michel s'unissent pour interpeller le ministre sur ce joyau qui, je le rappelle, accueille chaque année 2,5 millions de touristes.