Il faut saluer la volonté du Gouvernement de faire preuve d'une véritable ambition aux côtés des élus territoriaux de la baie du Mont-Saint-Michel pour magnifier et faire rayonner ce joyau de portée mondiale. Si j'ai évoqué les 2,5 millions de touristes, c'était pour appeler l'attention sur la question de la répartition du résultat d'exploitation. Le Sénat avait proposé de réserver au CMN une part pouvant aller jusqu'à 50 % des recettes issues des visites de l'abbaye ; il faut déterminer quelle sera la participation de l'État, des régions et des départements – Gilles Lurton l'a souligné – et, question cruciale, du niveau local, à savoir des EPCI. Il s'agit de comprendre où iront les recettes de ces 2,5 millions de touristes. Une part doit revenir au territoire car si celui-ci bénéficie de ce joyau, il subit aussi – je regarde mes collègues Lurton et Sorre – une série de contraintes de plus en plus fortes, notamment celles liées à l'inscription du Mont-Saint-Michel au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il est donc normal que l'État participe et que l'effort soit justement partagé. Réserver au CMN jusqu'à 50 %, comme le proposait le Sénat, me paraît raisonnable.