Je souhaite revenir sur les flux migratoires, et ce, en particulier en provenance de trois zones géographiques clés. Tout d'abord, comment convaincre les ressortissants des États des Balkans de rester dans leur pays, de s'y développer tout en leur permettant à terme de rejoindre l'Union européenne ? En l'absence d'efforts mutuels, la situation semble bloquée. Ensuite, s'agissant des pays du pourtour de la Méditerranée tels que le Maroc, la Libye, la Turquie, pays de passage des migrants, nous avons des accords, mais comment garantir leur coopération, essentielle à l'enrayement des flux migratoires ? Les événements de l'été dernier nous ont mis sous pression en montrant les limites de cette coopération. Enfin, concernant l'Afrique, il ne faut pas négliger le fait que des réfugiés de pays africains continueront à émigrer, notamment du Sahel, pour des motifs aussi variables que des urgences climatiques, démographiques, l'absence de stabilité politique ou l'insuffisance de développement économique. Du reste, certains médias du Maghreb, en Algérie en particulier, ont exprimé leur inquiétude à cet égard. Comment gérer la situation avec les pays de transit ?