Je partage le double constat inscrit dans les rapports : d'une part, la nécessité d'investir dans la recherche, qui doit être une priorité pour notre pays ; d'autre part, l'urgence de prendre des mesures tenant compte du retard que nous avons pris, alors que la France est aujourd'hui, notamment en termes de financement, en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE. Il s'agit d'un vrai sujet, hélas récurrent.
Or pour y répondre, vous soulevez des points importants, soit le manque de cohérence dans les actions et les financements en l'absence d'un guichet unique, et la multiplicité des acteurs publics. Pourquoi ne pas donner davantage de poids à l'ANR ? Vous semblez assez timide de ce point de vue. Pourquoi ne pas donner un rôle prépondérant à cette agence ?
Ma seconde question concerne les estimations des besoins financiers. Au regard des chiffrages proposés par les groupes de travail, dans l'idéal, est proposée une augmentation financière de l'ordre de 4,9 milliards d'euros. Pensez- vous que cela est réaliste et réalisable ? Quand nous regardons les choses d'un peu plus près, le Gouvernement et sa majorité avaient l'occasion de faire évoluer les choses et auraient pu tenir compte de ces besoins dans le budget 2020. Or nous nous apercevons déjà que sur le budget pour 2020, le Gouvernement n'est pas en mesure de tenir ces objectifs. L'on constate déjà une sorte de hiatus entre ce qui serait souhaitable et ce qui semble être réalisé.