La mission « Administration générale et territoriale de l'État » ne bénéficie d'aucun effort particulier. Ce budget est certes assez stable mais il s'inscrit dans la continuité de la révision générale des politiques publiques (RGPP), de la modernisation de l'action publique (MAP) et du programme Action publique 2022. Le projet annuel de performance assigne ainsi au plan « préfectures nouvelle génération » un objectif de diminution des effectifs de 1300 ETPT (équivalents temps plein travaillé). Alors que les fusions de services ont été douloureuses pour de nombreux agents des préfectures et que les SGAR ont, dans beaucoup de régions, des difficultés à trouver un rythme de croisière et à s'organiser, on aurait pu espérer un redéploiement et une légère augmentation des effectifs, pour garantir l'accomplissement des missions essentielles dévolues aux préfectures. C'est finalement, là encore, un budget d'austérité qui nous est proposé alors qu'il devrait traduire cette plus grande présence de l'État sur les territoires que revendique le Gouvernement. La sous-préfecture n'est pas censée jouer seulement un rôle d'animateur des territoires : c'est aussi un interlocuteur au quotidien pour les habitants. Vous leur assignez un rôle de conduite des politiques publiques plutôt que d'accueil des personnes qui se présentent à leur guichet pour obtenir une aide concrète. Pour toutes ces raisons, nous nous opposons à ce budget d'austérité. Nous présenterons des amendements prévoyant des redéploiements de crédits et des demandes de rapports d'information.