Intervention de Philippe Vigier

Réunion du mercredi 20 novembre 2019 à 9h35
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Le groupe Libertés et Territoires, que je représente avec Jeanine Dubié, apportera son soutien à cette initiative de Cyrille Isaac-Sibille.

Première raison : Agnès Firmin Le Bodo l'a très bien dit à l'instant, les difficultés d'accès aux soins dans ce pays sont grandes. Tous les chiffres qu'ont cités nos collègues n'en sont qu'une cruelle illustration. Des plans se sont succédé et continuent d'être des échecs, car la situation s'aggrave – il faut mettre des mots sur ce qui se passe. Nous vivons même un moment un peu particulier puisque le Premier ministre et la ministre sont en train d'annoncer des mesures pour l'hôpital.

Cette proposition de loi va dans le bon sens pour une seconde raison : elle est le fruit d'une concertation. Rien ne peut se faire sans que l'ensemble des acteurs, à un moment ou à un autre, soient amenés à se prononcer sur la façon dont, en matière d'urgence en particulier, on peut trouver des solutions autres que celles que nous connaissons.

Évidemment votre amendement va dans le bon sens parce qu'il apporte de la souplesse. Ces points d'accueil peuvent être à l'hôpital, dans un hôpital de proximité ou dans une maison de santé pluridisciplinaire. Il faut avoir cette souplesse. Si l'on impose à nouveau un carcan, on sait que ce sera l'échec.

Certaines questions se posent encore sur ces PASI, notamment celle de leur financement. À cet égard, je voulais apporter mon témoignage d'une CPTS dont je suis très fier parce que le Président de la République l'a citée dans le plan « Ma santé 2022 ». C'est la première année que l'ARS la financera. Auparavant, c'était la Mutualité sociale agricole qui avait assuré son fonctionnement. Faisons donc attention à ne pas mettre en concurrence des financements, car les CTPS mettront du temps à monter en puissance. Si elles existent à certains endroits, dans d'autres, comme la couronne parisienne, ce sera dans deux ou trois ans. Cela signifie qu'il faut d'abord trouver les moyens financiers.

Mais il faut aussi que le dispositif soit attractif pour celles et ceux qui voudront bien assurer ce type de soins. Vous avez dit, monsieur le rapporteur, qu'il ne fallait pas de dépassement d'honoraires, mais des gratifications particulières sont tout de même nécessaires. On le fait bien pour les gardes.

Nous soutiendrons donc cette initiative. Même petite, elle permettra d'avancer sur ce sujet, qui est la première attente des Français.

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