Monsieur le rapporteur, il est vrai que, ces dernières années, nous avons pu observer une évolution du profil des patients reçus dans les services hospitaliers des urgences. Ces patients sont de plus en plus souvent en quête d'immédiateté, faute de médecins libéraux disponibles pour les soigner. Cette demande croissante est à l'origine de la grave crise qui secoue actuellement les hôpitaux de notre pays, notamment les services des urgences, crise dont le Gouvernement n'a toujours pas pris la mesure de la gravité.
Face à cette situation, vous nous proposez de créer des PASI afin de désengorger les services des hôpitaux. J'approuverai, bien entendu, votre proposition de loi, qui me paraît logique. Toutefois, je comprends mal son objet, car tous nos hôpitaux comprennent déjà ce type de services. Ainsi, à Saint-Malo, une unité de SOS Médecins est installée au coeur même de l'hôpital, où elle assure des permanences 24 heures sur 24. Elle passe avec celui-ci des conventions dès que des examens biologiques ou radiologiques sont nécessaires et lui transfère immédiatement les patients qui se trouvent dans les situations les plus graves. Je m'interroge donc sur l'intérêt de votre texte.
Quant à l'amendement que vous avez déposé, monsieur Mesnier, j'avoue avoir beaucoup de mal à en comprendre le sens, dès lors que, depuis maintenant plus de deux ans, rien n'a été fait par la majorité pour éviter la crise dans laquelle nous nous trouvons, crise que les propositions contenues dans votre rapport ne sont pas de nature à apaiser.