Les Français sont ponctionnés de 68 millions d'euros pour financer les partis politiques. Le financement public des partis politiques est décidément un tonneau des Danaïdes. Il est urgent que notre assemblée remette en cause ce principe, alors que le rejet des Français pour les partis et leurs bisbilles va croissant.
D'autant plus qu'ils portent une lourde responsabilité dans les problèmes suivants, et, tout d'abord, les prévisions insincères de la majorité socialiste dans la préparation des coûts des élections présidentielles et législatives. Tant qu'un principe de responsabilité ne pèse pas sur les anciennes majorités, on continuera à tomber des nues devant les mensonges inscrits dans les lois de finances. Ensuite, toutes les dépenses d'intervention de la mission culte du programme 232 concernent l'islam. Par ailleurs, les chiffres de la mission montrent bien qu'après l'expropriation d'État des églises, ce dernier n'assume pas du tout son rôle de soutien financier de ces joyaux spirituels et culturels.
Il y a aussi le coût de la lutte contre la fraude aux identités. On se demande sérieusement si une partie des engagements ne devraient pas être attribués à la mission Asile et immigration, tant la recrudescence des fraudes et le besoin de sécurisation exprimé pour l'Agence nationale des titres sécurisés, ne peut qu'être lié à la libéralisation des flux migratoires dans notre pays.
Il est clair également que dans sa recherche d'économie, le Gouvernement aurait pu supprimer les 72 millions d'euros accordés au fonds interministériel de prévention de la délinquance qui brille depuis 2007 par des résultats douteux. La prévention de la radicalisation dans un groupe intitulé « Réinsertion et citoyenneté » évoque davantage une mauvaise blague à plus de douze millions d'euros, qu'une action légitime de l'État.
Monsieur le ministre, ne faudrait-il pas supprimer les écarts idéologiques entre nos budgets et l'aspiration des Français ? C'est la condition de la restauration du lien de confiance entre la société et notre assemblée.