Vous avez raison de dire qu'il ne faut pas trop de règles mais, vous le savez aussi bien que moi, la démocratie s'organise autour de règles. J'ai eu la curiosité de relire les débats de 2001 : cela donne l'impression amusante d'un retour vers le futur ! La contrainte n'est pas antidémocratique, elle participe à l'organisation sociale, elle est le fruit d'un choix que la société a fait.
Je rappelle, et ne le prenez pas comme une provocation, que certains partis politiques paient des amendes tous les ans parce qu'ils ne sont pas parvenus à la parité. Si 38 % des députés sont des femmes – ce qui n'est pas encore la parité –, c'est tout simplement parce qu'un jour, un candidat à la présidentielle a tapé du poing sur la table et exigé qu'il y ait dans son parti autant de femmes que d'hommes éligibles aux législatives. Faut-il le rappeler, on est encore loin du compte. Jusque-là, seules les contraintes ont permis d'avancer. Laetitia Avia a dit : « Ce n'est pas la loi qui fait la parité » ; mais sans la loi, il n'y aurait pas eu la parité !