Nous avons une couverture assurance qui est relativement large, mais qui correspond aux assurances classiques pour les entreprises comme les nôtres. Nous avons une assurance pour les marchandises que nous stockons. Il y a deux cas de figure. Il y a les marchandises qui sont assurées par nos clients et les marchandises que nous assurons pour leur compte. C'est un premier volet. Le principe est de déclarer les valeurs des marchandises que l'on stocke. Nous connaissons ces valeurs. Nos clients nous les déclarent. Ensuite, nous avons ce qui concerne les dommages. La partie « Bâtiment » est liée aux conséquences de l'incendie. Nous avons également une perte d'exploitation qui concerne la partie logistique. Nous avons par ailleurs une assurance pollution. Dans toutes ces assurances, l'ensemble des assureurs avait parfaitement connaissance des produits que nous stockions dans nos locaux. Ils ont effectué des visites. La problématique ne porte pas tellement sur les assureurs, mais plutôt sur les limites de garantie.
Nous nous trouvons aujourd'hui dans une situation d'inquiétude face aux conséquences du sinistre, et à la proportionnalité de ce qui nous sera demandé par rapport à notre voisin. Comme vous l'avez compris, nous n'avons pas les mêmes moyens économiques. Pour la partie française, c'est de 1 à 100. Si on nous demande de partager les coûts à 5050, nous ne pourrons pas. C'est certain.
Les limites de garantie que nous avons sont conséquentes compte tenu de l'ampleur du sinistre. Je ne sais pas jusqu'où notre capacité de couverture pourra tenir. Nous sommes traités depuis le début de cette crise presque à égalité avec Lubrizol, et la DREAL nous demande sous forme d'arrêté exactement les mêmes choses. C'est une situation à laquelle nous faisons face pour l'instant, mais qui est préoccupante sur la durée.