qu'on ait des enfants ou des petits-enfants, ou qu'on ait, en tant qu'élu local, constaté les ravages de l'alcool.
Vous avez accompli, mesdames et messieurs les députés, un travail très courageux en matière de lutte contre le tabagisme. Il va de soi que chacun a ses habitudes culturelles, qu'on ne peut pas expliquer et qui se confondent avec l'intérêt particulier ou du moins avec celui de vos territoires – que je respecte, car il correspond à une économie. Toutefois, cette économie n'est pas une économie française. Nous avons entendu à cet égard beaucoup de contrevérités qui ne servent pas le débat, car c'est une question de santé publique. En l'occurrence, les prémix sont bien de fabrication étrangère. Les vins traditionnels – comme le vin de noix, qui a été évoqué – ne sont pas concernés. Quant aux prémix à base de pamplemousse, sont-ils désormais une tradition ancestrale des terroirs français ? On peut tout entendre mais cet argument ne sert assurément pas celui qui se fonde sur la santé publique !
Il n'est pas facile d'arbitrer entre l'intérêt général et l'intérêt particulier – lequel, je le répète, est respectable, car il recouvre des emplois et une économie que je ne sous-estime pas. À l'évidence, cependant, l'intérêt général exige l'instauration de cette taxe comportementale. Si, en outre, l'intérêt particulier n'en pâtit pas, je ne comprends guère la raison d'être de nos débats. Avis absolument défavorable.