Cet amendement est important, car il me semble que l'on fait ici marche arrière. Nous nous étions félicités de l'article 4, qui portait de 0,5 à 1 % le taux de progression au-delà duquel se déclenchera la clause de sauvegarde pour les laboratoires. Cette mesure était normale à nos yeux mais l'article 16, disais-je, revient en arrière en rétablissant le taux de 0,5 % en 2020.
De deux choses l'une : soit on est contre l'industrie pharmaceutique, soit on est pour. Et la France doit être pour. Nos entreprises emploient au bas mot 100 000 salariés, mais les difficultés auxquelles elles font face les obligent chaque jour à supprimer des emplois, à telle enseigne qu'elles commencent à regarder vers l'étranger. Pour la première fois, j'appelle l'attention du Gouvernement sur ce point, l'entreprise Sanofi, née en France, réunira son conseil d'administration aux États-Unis le mois prochain, ce qui me paraît très ennuyeux. Et si elle le fait, c'est qu'elle estime que l'idéologie anti-pharmaceutique du Gouvernement pose problème.
Nous devons donc être très prudents, et faire nôtre l'idée du CSIS – Conseil stratégique des industries de santé – de n'appliquer la clause de sauvegarde qu'au-delà d'une croissance supérieure à 1 %.