Mesdames, messieurs, je voudrais tout d'abord vous remercier d'avoir répondu à l'invitation de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques et vous dire combien je suis heureux, en tant que parlementaire, aujourd'hui sénateur, autrefois député, de constater que des industriels, des scientifiques, des journalistes, des spécialistes du spatial acceptent de participer à cette audition dont l'objet final est d'éclairer les parlementaires, députés et sénateurs, sur les enjeux du prochain conseil ministériel de l'Agence spatiale européenne, dénommé « Space19+ », qui se tiendra à Séville les 27 et 28 novembre prochains.
Cédric Villani, le premier vice-président de l'Office, aurait aimé être présent pour vous recevoir à l'Assemblée nationale, mais des contraintes de mandat le retiennent ailleurs. Nous avons toutefois la chance d'avoir à nos côtés le député Jean-Luc Fugit, dont la compétence, l'implication et le savoir-faire forcent l'admiration de ses collègues.
Nous sommes actuellement en pleine session budgétaire, ce qui explique que nous ne soyons pas à plein effectif. Je précise néanmoins que cette audition est publique et que tous nos échanges seront par conséquent connus et très largement diffusés.
Je rappelle que notre collègue Catherine Procaccia, sénatrice du Val-de-Marne, a travaillé avec le sénateur Bruno Sido sur la politique spatiale européenne, dans le cadre d'un rapport de 2012 qui avait passionné les parlementaires. Plusieurs notes scientifiques de l'Office ont en outre été rédigées cette année sur le sujet, dont celles de Jean-Luc Fugit sur « Les lanceurs réutilisables » et « Les satellites et leurs applications » et celle de Catherine Procaccia sur « L'exploration de Mars ».
Secteur de très haute technologie, dont les promesses se vérifient chaque jour, le spatial est aujourd'hui absolument indispensable à de nombreux domaines d'activité. Il a toutefois besoin d'être mieux compris par le grand public. Notre visite au site toulousain du Centre national d'études spatiales (CNES), dont je remercie le président Jean-Yves Le Gall pour l'accueil que ses équipes ont réservé à notre délégation, nous a permis de mieux en mesurer les enjeux et de faire progresser l'intérêt des parlementaires pour ce sujet et leur compréhension du travail absolument passionnant mené au CNES.
Je rappelle que cette audition publique, disponible en interprétation simultanée en français et en anglais, est diffusée en direct sur le site internet de l'Assemblée nationale.
Je précise que cette rencontre réunit des acteurs industriels majeurs du secteur spatial, mais est également ouverte à des intervenants moins connus mais très imaginatifs, qui ont retenu notre attention et dont nous pensons qu'ils pourront participer utilement aux débats de ce jour.
L'Europe est-elle capable d'avoir une voix autorisée, solidaire, influente, dans un système mondial très fortement marqué par les puissances non européennes, dont les États-Unis et la Chine pour l'essentiel ? Nous avons aujourd'hui besoin de mesurer les enjeux de la future rencontre ministérielle européenne des 27 et 28 novembre, afin d'expliquer au Gouvernement français ce que nous attendons de lui, sur la base de ce que vous pourrez nous proposer.
Je vais sans plus tarder donner la parole à Jean-Yves Le Gall, président du CNES et de l'Agence spatiale européenne (ESA).