Nous avons créé ArianeWorks avec le CNES voici quelques mois, dans le but d'accélérer la démarche. Nos grands groupes se voient en effet souvent reprocher une certaine lenteur, une inertie bureaucratique susceptible de freiner l'innovation. Nous avons donc souhaité, avec ArianeWorks, aller plus vite et être capables d'impliquer des start-up, réputées pour leur agilité, leur rapidité dans l'apport de solutions. À titre d'exemple, lorsqu'ArianeGroup passe un contrat avec une société, ceci prend en général plusieurs mois. Or les start-up disposent de peu de temps pour contracter. Nous avons ainsi fait un effort dans ce domaine et sommes désormais en mesure de contracter en quelques semaines, avec la mise en place de processus adaptés à ce mode de collaboration.
L'une des difficultés que nous rencontrons dans le domaine des lanceurs tient au fait qu'il s'agit d'un marché de niche, même s'il est fondamental pour permettre à l'économie spatiale de se développer. Il n'est pas possible de faire vivre une start-up uniquement sur le business du lanceur. L'un des enjeux dans les start-up que nous sélectionnons pour travailler avec nous est de s'assurer qu'elles ne deviennent pas complètement dépendantes et puissent se développer dans des marchés connexes à celui des lanceurs, dans la mesure où nous ne saurons pas les nourrir à long terme.
Voici en quelques mots un témoignage de notre expérience relativement récente en matière de travail avec les start-up. Nous tâtonnons depuis des années et je pense que le petit modèle développé avec le CNES au travers d'ArianeWorks commence à démontrer ses bénéfices.