L'Europe spatiale est touchée par le Brexit de façon différenciée. Au niveau de la Commission européenne, le Royaume-Uni est en train de quitter les programmes. Nous avons ainsi mis en place un certain nombre de dispositions dont la plus visible est probablement le transfert en Espagne de l'un des deux centres de contrôle Galileo, qui se trouvait à Swanwick au Royaume-Uni. L'Agence spatiale européenne (ESA) est toutefois une organisation intergouvernementale, si bien que le Royaume-Uni va en rester membre. La situation aura bien évidemment un impact sur le positionnement de l'industrie britannique, mais il n'y aura de mon point de vue pas de spécificité liée à l'espace : l'industrie britannique va devoir fonctionner dans le cadre du Brexit. Pour ce qui est de la façon dont les contrats pourront être passés entre les agences, le Royaume-Uni sort donc des programmes de la Commission européenne, mais reste dans l'ESA. Pour certains programmes impliquant à la fois la Commission et l'ESA, la situation sera sans doute un peu compliquée. Les différents responsables me semblent toutefois avoir suffisamment d'imagination pour parvenir à trouver une solution.