Je souhaite compléter les arguments déjà développés par mes collègues, notamment par Marie-Christine Dalloz, en revenant sur l'argument initialement utilisé par le Gouvernement pour justifier cette économie – c'est bien une économie, de plus de 140 millions d'euros, qui est visée.
Le Gouvernement a avancé l'argument de la simplification, mais de quoi parle-t-on ? Pierre Dharréville a eu raison de rappeler l'esprit de cette mesure : lorsque la majoration du montant des indemnités journalières a été décidée, on parlait d'une majoration pour charges de famille. Nous voyons bien la considération que la représentation nationale portait alors à ces familles qui ont accueilli trois enfants au moins ! Parce qu'on trouve dans ces familles davantage de mono-activité et de temps partiel que dans les autres foyers, la maladie qui frappe un parent les fragilise d'autant plus. La majoration du taux des indemnités journalières, porté de 50 % à 66,6 %, ne représente peut-être pas grand-chose pour le budget de l'État, d'autant qu'elle est plafonnée à 60 euros par jour, mais elle est essentielle pour que les familles concernées puissent boucler leurs fins de mois. Il est donc urgent de revenir sur cette économie, et de préserver une mesure en faveur de nos familles.