J'ai eu l'occasion d'expliquer de manière assez précise en quoi le plan annoncé par le Gouvernement nous semblait largement en dessous des besoins. La situation n'a pas évolué depuis, sinon que le Gouvernement a déposé un amendement qui traduit d'une manière assez singulière les annonces qui avaient été faites. Il ne correspond pas en tout cas à ce que nous avions compris, alors que les sommes annoncées étaient déjà très insuffisantes. Cela renforce évidemment notre opposition à la proposition qui nous est faite.
Nous avions déjà dit en première lecture que vos propositions n'étaient pas suffisantes et cette dernière proposition ne l'est toujours pas. Elle n'est pas réaliste en ce qu'elle ne permet pas de faire face aux défis auxquels l'hôpital public est aujourd'hui confronté. Lors des questions d'actualité, un collègue nous a expliqué qu'il ne s'agissait pas « d'une crise, mais plutôt d'un malaise ». Apparemment nous ne vivons pas dans le même pays ! Je pense moi que l'hôpital public est plongé dans une crise aiguë, et je ne sais pas comment on peut l'ignorer au moment où un mouvement social de grande ampleur se développe dans notre pays.
Ces propositions ne sont pas sérieuses. Il est temps d'envoyer un signal fort pour contraindre le Gouvernement à faire les choix nécessaires. Nous savons que nos propositions sont finançables. Nous avons démontré au cours de l'examen de ce PLFSS que les moyens existaient, pourvu qu'on le décide. C'est pourquoi je crois que cet article 59, qui est un peu « le clou du spectacle », ne doit pas être adopté.