Le satisfecit du Gouvernement n'est manifestement pas partagé par les organisations syndicales et les collectifs qui se mobilisent depuis des mois. La poursuite, voire le durcissement des mouvements de grève dans les hôpitaux publics témoigne d'un sentiment d'incompréhension.
J'aurais par exemple souhaité qu'une réflexion soit engagée sur l'ONDAM, sur ce qu'il dit et ce qu'il ne dit pas. J'ai le sentiment qu'il ne dit rien de l'évolution de l'offre de soins pour les Français, de la charge de travail des personnels soignants, ni du niveau d'investissement correspondant aux missions confiées à l'hôpital public. De la même manière – et cela aurait constitué une reconnaissance importante – j'aurais aimé que le ministère chargé de la santé, comme d'autres grands ministères dans le monde, consacre une enquête nationale à la qualité de vie au travail ainsi qu'aux risques psychosociaux et psycho-organisationnels encourus par le personnel soignant. On constate en effet une surprévalence des risques psychosociaux et même des suicides parmi ce personnel, provenant de leur charge de travail et des situations que vient de décrire Caroline Fiat.
Nous partageons tous une frustration, car nous constatons que vous avez fait un peu, là où il était possible de faire beaucoup.