De surcroît, sans fragiliser la capacité opérationnelle de l'armée de Terre, notre investissement dans le SNU pourrait nous permettre d'en exploiter toutes les opportunités, notamment dans le domaine du recrutement. En effet, les jeunes qui réaliseront la phase 2 du SNU dans l'armée de Terre auront, pour certains, une vision plus claire du métier militaire. Pour d'autres, cela pourrait susciter des vocations. Combien cela nous coûtera-t-il ? Le Président de la République a dit : « Je compte sur vous ». Je comprends que ce n'est pas seulement à l'armée de Terre que s'adresse le Président mais à toutes les armées et aussi aux autres ministères.
Le budget de la JDC sera affecté au SNU mais une vraie question d'encadrement se pose d'ores et déjà. L'encadrement de contact en phase une n'a pas vocation à être militaire car le SNU n'est pas un nouveau service militaire. En revanche, le véritable apport des armées réside dans la formation des encadrants qui oeuvreront, eux, auprès des jeunes Français. C'est ce que nous avons joué, dans le cadre de la préfiguration, à Coëtquidan, au printemps dernier.
Vous, députés, avez également un vrai rôle à jouer s'agissant des conditions d'organisation du SNU, car il faudra bien examiner ce qu'elles seront. Je m'explique. Si je pars sur une base de 1 000 jeunes à former en une seule séquence, il faudra un nombre d'encadrants importants. Si, pour le même volume, il y a quatre sessions, il faudra un encadrement pour 250 jeunes. Le nombre de personnes à impliquer est déjà divisé par quatre ; s'il y a dix sessions, il sera divisé par dix.