En ce qui concerne le défi en matière de ressources humaines, je tiens à souligner que l'armée de Terre ne rejette personne. Elle recrute sur l'ensemble du territoire national, à travers les centres d'information et de recrutement des forces armées (CIRFA). Quand quelqu'un s'engage dans l'armée de Terre, il peut indiquer une préférence géographique, mais son affectation dépend des postes disponibles. En revanche, là où vous avez raison, c'est qu'on s'aperçoit qu'il s'agit là d'un facteur important pour ce qui est de fidéliser les militaires : au bout de plusieurs d'années, un certain nombre d'entre eux souhaitent en effet retourner chez eux. Quand un soldat qui voulait devenir parachutiste est affecté à Pamiers alors qu'il est originaire de Lille, même s'il peut être très content d'avoir passé onze ou quinze ans là-bas, on peut effectivement comprendre qu'au bout d'un moment il souhaite revenir plus près de sa région d'origine. Mais, au bilan, quand une personne se présente dans un CIRFA, la priorité n'est pas de satisfaire une demande d'implantation géographique. La priorité est bien de répondre au choix de spécialité de l'individu, tout en satisfaisant les besoins des armées.