Madame la députée, l'enjeu est énorme, vous l'avez rappelé. Avant d'en venir à la méthode, à la concertation et à l'écoute de l'appareil de formation et des partenaires, je voudrais rappeler l'enjeu.
Nous sommes à un moment décisif. La croissance repart. Tous les jours, nous voyons des entrepreneurs qui cherchent des compétences. Il y a des métiers en tension partout. D'un côté, nous ne trouvons pas les compétences adéquates sur le marché du travail et, de l'autre côté, nous avons1,3 millions de jeunes qui ne se trouvent pas en formation et n'exercent un emploi, et dont la grande majorité n'est pas qualifiée.
En outre, les demandeurs d'emploi ont au taux d'accès à l'emploi directement déterminé par leurs qualifications ou par leur manque de qualifications. Je rappelle que les personnes non qualifiées ont un taux de chômage de 18,6 %, c'est-à-dire le double de celui des autres personnes.
Face ces enjeux à la fois sociaux et économiques, il est essentiel de faire deux choses. D'abord, il faut investir massivement dans les compétences qui sont le meilleur moyen d'accéder à l'emploi et sont nécessaires pour la relance de l'économie : tel est l'objet du « Plan d'investissement compétences » de 15 milliards d'euros qui a été annoncé.
Ensuite, nous engageons les travaux de la réforme de la formation professionnelle et de l'apprentissage. Avec le Premier ministre et mon collègue ministre de l'éducation nationale, nous en avons lancé les premiers éléments il y a quelques jours.
Une concertation sera menée avec les régions, les partenaires sociaux et l'appareil de formation, et une négociation aura lieu avec les partenaires sociaux dans le champ des salariés car, oui, il faut un effort massif pour réussir.
Nous devons le faire parce que la compétence c'est la meilleure des protections contre le chômage et c'est le meilleur des investissements que l'on puisse faire, pour notre pays, dans le capital humain.
Bien évidemment, la situation de l'AFPA, comme son plan stratégique, feront partie des discussions qui seront menées dans les semaines qui viennent.