Intervention de Gisèle Biémouret

Réunion du mercredi 27 novembre 2019 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

Je souhaite également saluer le travail de notre collègue Guillaume Garot : j'y vois non pas de l'entêtement mais le souci qu'il a de ses concitoyens.

Sa proposition de loi visant à lutter contre la désertification médicale et à favoriser la prévention comprend des mesures dont l'application permettrait d'endiguer ce phénomène en instaurant le conventionnement territorial des médecins en fonction des besoins de la population.

Les difficultés d'accès aux soins s'intensifient à un point devenu préoccupant : alors que huit millions de Français vivent déjà dans un désert médical, la situation devrait empirer dans les dix années à venir.

Compte tenu de l'actualité du secteur hospitalier, il convient de nous interroger quant à l'organisation du système de santé. Cette proposition de loi apporte une première solution aux angoisses de nos concitoyens qui voient l'accès aux soins se raréfier, s'éloigner tant dans l'espace que dans le temps.

Après le Conseil économique, social et environnemental (CESE), la Cour des comptes, l'Association des maires ruraux de France, c'est au tour de l'UFC-Que Choisir de se rallier au principe de conventionnement territorial, démontrant l'intérêt et le potentiel de cette mesure. Dans une récente enquête, cette association de consommateurs a mis en exergue le fait que 50 % des médecins refusent de suivre de nouveaux patients, les trois quarts d'entre eux disposant d'une patientèle trop importante, et 14 % s'apprêtant à prendre leur retraite. Le principe d'instaurer une dose de régulation dans l'installation des médecins ne constitue certainement pas une offense faite à la profession, mais bien plutôt un rappel de la place centrale que l'usager est censé occuper.

S'agissant de la création de l'indicateur territorial de l'offre de soins prévue pour cartographier la répartition de l'offre, pourriez-vous, monsieur le rapporteur, nous en dire plus sur la prise en compte des données démographiques et sociales ?

Représentante d'un département rural, je souhaite à ce stade insister sur les notions de mobilité et de prise en compte des indicateurs liés à la pauvreté. Si la distance constitue un frein dans l'accès aux soins, la double peine est de rigueur lorsque l'on se trouve soi-même dans une situation de précarité. Qu'en pensez-vous ?

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