Merci, madame la rapporteure, pour votre engagement sur ce dossier et votre détermination à faire considérer ce problème à la hauteur des enjeux.
L'été dernier, dans le Var, trois cas de contamination autochtone du virus Zika ont été découverts, et depuis 2005, le moustique-tigre s'est répandu dans une large partie de l'Hexagone et au-delà de nos frontières. Vecteur de maladies telles que la dengue, le chikungunya ou la fièvre jaune, il est aujourd'hui actif dans plus de la moitié des départements métropolitains. La Réunion, la Guyane et les Antilles ont été touchées à plusieurs reprises par des épidémies massives propagées par les moustiques Aedes ; nous avons tous à l'esprit l'épidémie de chikungunya à La Réunion en 2005 et 2006.
Il s'agit d'une problématique de santé publique qui affecte aussi bien la métropole que les territoires ultramarins et qui soulève la question des effets du réchauffement climatique sur notre santé, puisque l'expansion de ces moustiques hors des zones tropicales est une conséquence des températures plus clémentes. À ce propos, la maladie de Lyme, propagée par les tiques, constitue un autre sujet de préoccupation.
La création d'une commission d'enquête parlementaire sera complémentaire de l'action du ministère de la santé. Je pense notamment au dispositif de surveillance épidémiologique mis en place depuis 2006, dont les travaux de la commission d'enquête permettront l'amélioration, si besoin.
Parce qu'il faut lutter contre la prolifération des moustiques et mieux appréhender les maladies vectorielles, le groupe Libertés et Territoires soutient la création de cette commission d'enquête.