– Même si beaucoup de personnes peuvent les contester, certaines études indiquent que le marché potentiel de l'intelligence artificielle serait de l'ordre de 37 milliards de dollars en 2025.
D'après Venture Scanner, depuis 2017, le montant des levées de fonds des 1 550 start-up consacrées à l'intelligence artificielle dans le monde s'élèverait à 26,5 milliards de dollars. Aujourd'hui, rares sont les start-up qui disent qu'elles ne font pas d'intelligence artificielle, d'autant que la définition en reste imprécise. Le cabinet Accenture estime envisageable une augmentation de la productivité mondiale de 40 % d'ici 2035.
Selon La Tribune, au niveau international, l'investissement sur trois ans du gouvernement chinois dans l'intelligence artificielle serait de l'ordre de 13,5 milliards de dollars. Il faut le comparer au 1,5 milliard d'euros que la France investit sur ce sujet, qui correspond à l'effort supplémentaire lié à cette stratégie. En réalité, il faudrait même prendre en compte tout l'écosystème de recherche qui porte des actions.
Enfin, d'après une étude de Jean-François Gagné, président de l'entreprise canadienne Element AI, le nombre de titulaires d'un PhD pouvant travailler sur l'intelligence artificielle dans le monde en 2017 s'élèverait à 22 000. Extrêmement mobiles, ces personnes sont aujourd'hui surtout basées en Californie, en Chine, à New-York et à Londres. L'un des objectifs prioritaires de notre stratégie est de renforcer notre capacité à les attirer en France.
Cette stratégie française, présentée fin mars 2018, s'intitulait AI for Humanity. J'ai pris le parti, notamment en application des dispositions légales sur l'usage de la langue française, de la nommer « IA pour l'Humanité ».