Cette question est très souvent débattue dans les médias et au sein de cette assemblée. Il ne faut pas prendre le risque, alors que nous vivons une pénurie médicale sans précédent, avec une démographie médicale en baisse et une difficulté à attirer des médecins généralistes dans les territoires sous-dotés, d'alimenter les réticences des médecins à s'installer dans ces zones en leur imposant des gardes. Ce n'est pas ce que nous cherchons.
Nous souhaitons promouvoir des organisations responsables et collectives, non imposer des contraintes individuelles aux médecins. Cela nourrirait les inquiétudes de ceux envisageant de s'installer dans une zone sous-dense. Si l'on soumettait un médecin acceptant de s'installer dans une telle zone à des gardes obligatoires, il pourrait revenir sur son choix, de peur de devoir assurer deux ou trois gardes par semaine. Nous devons être très attentifs à ne pas décourager les médecins enclins à aller en zone sous-dense. Toute obligation à prendre des gardes qui ne résulterait pas d'une concertation risquerait d'aboutir à un effet totalement inverse à celui que nous escomptons, à savoir la présence de médecins dans les zones sous-denses.