La semaine prochaine, nous commencerons à étudier le texte le plus important que notre commission aura à examiner durant la législature. Si je n'avais qu'un souhait à formuler, madame la secrétaire d'État, ce serait que nous soyons à la hauteur de la tâche, des aspirations exprimées avec force par nos concitoyens et des transformations à engager pour répondre à l'urgence climatique, à la pollution des océans et à la raréfaction des ressources naturelles.
Le groupe du Mouvement démocrate et apparentés (MODEM) s'est préparé à l'examen du projet de loi en procédant à près de soixante auditions pour consulter, comprendre et proposer les mesures indispensables à la transition vers une économie circulaire. Le Sénat a montré la voie ; je pense que nous saurons préserver ses grandes avancées, notamment celles favorisant l'économie sociale et solidaire.
Au MODEM, nous avons souhaité éviter deux écueils. Nous nous garderons de proposer des objectifs chiffrés à l'horizon 2040 ou 2050. Nous leur préférerons des mesures concrètes d'application immédiate. Nous refuserons également les fausses bonnes idées – des mesures qu'il est tentant de proposer mais qui sont en réalité inapplicables, et donc inefficaces.
Ne nous leurrons pas, la lutte contre le gaspillage constitue de formidables opportunités d'emplois, de pouvoir d'achat et de bien-être, mais représente également des contraintes. On ne changera pas nos modes de consommation et de production sans ces contraintes et ces efforts. Le MODEM proposera la réduction du plastique à usage unique, l'interdiction des microplastiques, le développement de l'écologie industrielle, l'exclusion de la commande publique en cas d'atteinte à l'environnement, la fin des emballages pour la consommation sur place dans la restauration, la définition d'une stratégie pour se préparer à la raréfaction des ressources ou encore le soutien aux ressourceries et recycleries.
Je conclurai par quelques mots sur la consigne, et d'abord pour regretter qu'elle focalise les débats. L'économie circulaire, ce n'est pas que cela ! Le MODEM est à l'écoute des collectivités locales. C'est pourquoi nous souhaitons que ce dispositif soit entouré des garanties suffisantes et intègre les collectivités à son fonctionnement.
Madame la secrétaire d'État, au nom du MODEM, je vous remercie de défendre un texte aussi ambitieux. Nous abordons ces semaines d'examen avec un enthousiasme sincère, certains que nous saurons collectivement être à la hauteur.