De même, je veux souligner le grand dénuement de nombreuses veuves d'anciens combattants. Des crédits existent pour répondre à ces urgences sociales.
En outre, nos auditions, notamment celles que j'ai menées dans mon département, le Nord, avec les représentants locaux des associations, ont mis en lumière le rôle important des bénévoles. Ces derniers apportent beaucoup de réconfort et d'aide aux anciens combattants membres de leurs associations. Beaucoup vivent dans la plus grande détresse, frappés par la pauvreté et la solitude. Ce lien humain, indispensable, existe grâce à la présence des associations. C'est pourquoi certaines inquiétudes s'expriment à propos du budget de l'ONAC, constant, alors que ses missions s'élargissent et qu'un grand nombre d'anciens combattants ont des ressources inférieures au seuil de pauvreté. Mes collègues demandent d'ailleurs que les procédures de l'ONAC soient harmonisées et que le montant des aides attribuées soit relevé, compte tenu de la suppression de l'allocation différentielle. De nombreux amendements proposeront de remédier à ces inégalités.
Je veux aussi évoquer les réservistes qui défendent le sol national, à l'intérieur de nos frontières, notamment dans le cadre de l'opération Sentinelle, et qui ne partiront pas en OPEX – opérations extérieures. Ne convient-il pas de réfléchir à un titre de reconnaissance de leur participation à la défense de la nation ?
Je pense enfin à la demande récurrente de réhabiliter les « fusillés pour l'exemple » de la Grande Guerre.
Madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, l'année 2018 – l'année du centenaire – peut être l'occasion de répondre à toutes ces questions très légitimes. Pourquoi ne pas s'y engager dès le présent projet de loi de finances ? Le temps presse ! Pourquoi ne pas profiter du projet de loi de finances rectificative pour 2017 que nous examinerons prochainement ?
À l'issue de la réunion de la commission élargie, la commission des finances a voté majoritairement en faveur des crédits de cette mission. Néanmoins, à titre personnel, avec d'autres députés, nous n'avons pas émis d'avis favorable, surtout parce que ce budget est en baisse…