Lorsqu'on évoque un sujet aussi capital que la lutte contre le réchauffement climatique, il faut se méfier des polémiques politiques. À l'issue du débat démocratique qui va avoir lieu au sein de notre commission, nous allons devoir nous prononcer par un oui ou un non – et si c'est la seconde éventualité qui advient, je redoute un peu l'exploitation politique qui pourrait être faite de ce non.
Si nous sommes évidemment tous d'accord sur le fait qu'il est fondamental d'accélérer la mise en place des mesures qui nous permettront demain d'avoir une vie meilleure, nous devons cependant nous garder de jouer Cinquante nuances de vert… Comme l'a dit notre collègue Anthony Cellier, nous avons déjà adopté de très nombreuses mesures, et je crains un peu que cette proposition de loi ne soit en quelque sorte l'arbre qui cache la forêt de mesures déjà prises, dont elle pourrait encore augmenter la complexité.
Dire non à cette proposition de loi, cela ne signifiera pas que nous rejetons des mesures qui semblent importantes, mais simplement que nous estimons disposer aujourd'hui d'un arsenal suffisant pour avancer vers un monde plus équilibré et plus vert.