Je voudrais tout d'abord adresser une pensée très émue et affectueuse à notre ami et ancien collègue Jean-Marie Bockel qui, avec douze autres familles, affronte ce drame au Mali avec une très grande dignité et un très grand courage, et qui a réaffirmé la nécessité pour la France de combattre au plus près sur le terrain.
Monsieur le ministre, nous avons assisté à Dakar au Forum de la paix et de la sécurité. Au-delà des moyens engagés au Sahel, qui sont tout de même relativement importants, il apparaît clairement qu'il y a un manque de coordination et, surtout, de stratégie partagée. Cela explique certainement la volonté que vous avez exprimée d'une plus grande concertation et d'une vision politique sur ce sujet. Mais pouvez-vous nous donner des exemples concrets qui traduisent cela dans les faits ? En effet, force est de constater qu'avec les forces engagées, la coalition recule : le nord du Burkina Faso est en train de tomber, le Mali ne tient qu'à un fil… On perd du terrain. Qui plus est, au nord, la Libye est un facteur de déstabilisation très fort.
En Libye, le Président de la République a été à l'origine d'une rencontre, le 25 juillet 2017, entre le Premier ministre Fayez el-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar. Après avoir trouvé un accord récemment, en 2019, la situation n'a pas l'air de s'arranger. Que fait la France ? Comment voyez-vous la suite de la situation ?